La kératite donne alors des signes plus sévères. Elle peut s’accompagner, au-delà des signes de la conjonctivite classique, d’un éblouissement à la
lumière, de douleurs oculaires et de baisse de la vue. Initialement, le diagnostic n’est pas toujours simple à réaliser. Les signes d’allergie oculaire peuvent être saisonniers ou per-annuels en fonction de l’allergène responsable. Par exemple, les allergies aux pollens sont saisonnières et les allergies aux acariens sont per-annuelles. Chez l’enfant, il existe deux formes de kératoconjonctivite vernale ou atopique. Ces deux formes peuvent être plus ou moins graves.
Elles nécessitent dans tous les cas un suivi régulier par un ophtalmologiste. La kératoconjonctivite vernale survient en général chez les enfants de 4 à 15 ans, et disparait le plus souvent à l’adolescence. Il existe plusieurs formes de cette
kératoconjonctivite vernal. Elle peut prédominer sur les paupières, soit sur le pourtour de la cornée avec un amas de cellules, typiques de l’allergie, que sont les « éosinophiles ». Les enfants peuvent être très gênés, jusqu’à une déscolarisation. Le traitement est alors essentiel et contrôlé par l’ophtalmologiste pour éviter au plus l’emploi des corticoïdes en collyre et en général associant de la Ciclosporine en collyre dans les formes graves.
La deuxième forme est la kératoconjonctivite atopique qui présente les mêmes signes cliniques mais qui s’accompagne d’atteintes allergiques de la peau semblable à la dermatite atopique et à l’eczéma des paupières. Le traitement est assez similaire. Dans les formes graves, il est possible d’avoir recours à une association des collyres avec un traitement antiallergique par voie orale. Pour la forme avec dermatite atopique la prescription de Tacrolimus en pommade par les dermatologues, peut être très utile.