Les conséquences du climat sur l’eczéma
Les personnes qui souffrent d’eczéma ont une peau plus fragile, plus réactive et plus sèche. Leur barrière cutanée étant altérée, elles sont automatiquement plus sensibles aux changements climatiques. Des épisodes de canicule au froid intense de l’hiver, sans oublier l’arrivée des pollens au printemps, les relations entre climat et eczéma sont très étroites.
Alors, en quoi le climat influence-t-il la qualité de vie des personnes atteintes d’eczéma ? Nous vous proposons de répondre précisément à cette question en analysant dans le détail les quatre saisons de l’année et leurs principales caractéristiques climatiques.
Le printemps, les pollens et ses incidences sur l’eczéma
Le printemps, c’est la saison des bourgeons et des premières fleurs. Les rayons de soleil sont encore doux et les journées continuent de rallonger. Le climat est généralement agréable tout au long du printemps pour les personnes qui souffrent d’eczéma. Cette période pourrait même être idéale s’il n’y avait pas les pollens.
En effet, le printemps, c’est également la saison des pollens et les pollens représentent un facteur déclenchant de l’eczéma. Sans en être l’unique cause, ils peuvent entraîner l’apparition de symptômes bien connus des personnes atteintes d’eczéma, à savoir :
- des plaques rouges ;
- des démangeaisons ;
- des lésions.
Ces symptômes sont accompagnés de signes propres à l’allergie aux pollens, comme des éternuements, un nez bouché ou des yeux larmoyants.
Pour bien vivre avec un eczéma au printemps, il convient de se protéger au maximum des pollens en évitant de sortir lorsque les risques sont accrus et en aérant son intérieur de bonne heure le matin.
L’été avec son ensoleillement et ses épisodes de canicule intense
Lorsque l’été arrive, le taux d’ensoleillement est à son maximum, ce qui peut être une chance pour les personnes atteintes d’eczéma. En effet, le soleil peut avoir des effets bénéfiques sur les peaux atopiques. D’ailleurs, dans certains cas, l’eczéma est traité grâce à la photothérapie. Il s’agit de protocoles strictement encadrés par des dermatologues qui utilisent les UVA et les UVB.
Les canicules de l’été et l’eczéma
Mais ces dernières années, le changement climatique a entraîné la multiplication des épisodes de canicule en France et également dans d’autres parties du monde, comme en Inde. À cause de ces chaleurs intenses, les personnes transpirent davantage. Or, la transpiration est irritante pour la peau, notamment à cause de sa teneur en sodium et autres composés comme l’urée et l’acide lactique. Les signes d’eczéma apparaissent alors souvent aux endroits où la transpiration s’accumule comme l’arrière des genoux ou l’intérieur des coudes.
Les conséquences d’un climat humide sur une peau atopique
Certaines régions présentent un climat humide en été. Du fait de l’humidité ambiante, la transpiration corporelle peine à s’évacuer de la surface de la peau. Le pH acide et les sels contenus dans la transpiration peuvent occasionner des démangeaisons ainsi qu’une crise d’eczéma.
Le climat de l’automne et l’eczéma
À l’automne, les températures baissent et le climat devient plus agréable. Ni trop sec, ni trop chaud, ni trop humide, le climat de l’automne n’entraîne pas de conséquences particulières pour les personnes souffrant de dermatite atopique.
Alors, c’est le moment idéal de remettre en place des routines d’hydratation pour ceux qui les auraient quelque peu abandonnées pendant les grosses chaleurs estivales. D’autant plus que, d’ici quelques semaines, l’hiver fera son grand retour avec son climat si particulier.
Les conséquences de l’hiver sur une peau atopique
La dernière saison de l’année correspond à l’hiver. Si certaines régions de France se drapent d’un joli manteau blanc, toutes observent des températures plus basses et régulièrement négatives. Dans les maisons et les appartements, les appareils de chauffage ont remplacé les belles journées ensoleillées de l’été.
La transpiration en hiver et l’eczéma atopique
Le froid extérieur oblige à s’habiller davantage, ce qui peut provoquer de la transpiration. De même, en hiver, l’on passe régulièrement de lieux extérieurs froids à des lieux chauffés, comme :
- un logement ;
- une voiture ;
- un magasin ;
- un lieu de travail ;
- etc.
Ces changements de température et le fait d’être parfois trop habillé font davantage transpirer le corps. Tout comme en été, la transpiration hivernale peut entraîner des poussées d’eczéma.
Pour les limiter, il est conseillé de privilégier des habits en matière naturelle et d’éviter les matières synthétiques. À noter également que la laine peut entraîner des irritations.
Eczéma en hiver : l’air plus sec lié aux appareils de chauffage
L’utilisation du chauffage assèche l’air intérieur des logements. Cet air plus sec assèche la peau, ce qui est problématique pour les peaux atopiques qui sont déjà des peaux fragiles et sèches. Le climat de l’hiver oblige donc à redoubler de vigilance concernant l’hydratation de la peau.
Les zones les plus exposées au climat hivernal correspondent aux mains et au visage. Ces zones doivent être davantage protégées afin de limiter l’apparition des signes d’eczéma.
En conclusion, chaque période de l’année présente ses propres caractéristiques climatiques. Pour mieux vivre tout au long de l’année avec un eczéma, il est recommandé de mettre en place des gestes simples qui limitent l’impact du climat.