Nos conseils pour aider votre enfant à faire face à l’eczéma à l’école
L’eczéma est une maladie de peau qui affecte tous les aspects du quotidien de votre enfant et ne s’arrête pas au portail de l’école. La vie scolaire de votre enfant atteint de dermatite atopique ou d’eczéma de contact peut s’avérer complexe. L’épanouissement de ses premières années scolaires, un moment important pour sa construction sociale, peut être mis à mal par l’eczéma. A de nombreuses occasions il peut être en contact d’un produit, d’une substance lui provoquant une poussée d’eczéma intense en pleine classe. Sans oublier la poussière, la transpiration dans une salle de cours pas assez ventilée, autant de facteurs pouvant provoquer une crise inflammatoire, accompagnée de ses démangeaisons et de ses plaques rouges… Alors, comment aider votre enfant pour qu’il se sente à l’aise avec ses camarades de récréation ? Quels éléments transmettre à l’équipe éducative pour accompagner votre enfant atteint d’eczéma ? Comment gérer l’eczéma de votre enfant à l’école ? Autant de questions auxquelles l’Association Française de l’Eczéma vous répond sous forme de conseils pratiques.
Souffrir d’eczéma pendant l’enfance : une maladie dermato bien plus répandue que l’on ne le pense
Le saviez-vous : la dermatite atopique est la deuxième maladie de peau la plus diagnostiquée, avec l’acné en pole position, tout âge confondu. En France, 10 à 15% des enfants sont touchés par cette maladie. Des milliers de petits écoliers qui souffrent de cette maladie de peau avec un impact sur la qualité de vie non négligeable.
L’eczéma chez l’enfant : une maladie dermatologique qui rend la vie difficile à l’école
Vivre avec un eczéma quand on est enfant a de nombreux impacts sur leur vie quotidienne, encore plus à l’école. Voici quelques chiffres édifiants issus d’une étude lancée par l’Association Française de l’Eczéma :
- 22 % des enfants atteint de dermatite atopique, soit près d’un enfant sur 4, déclarent avoir des problèmes de sommeil. Avec pour principales conséquences : des difficultés à se concentrer en classe, des absences dues à une nuit marquée par des démangeaisons l’empêchant de s’endormir. Il est donc indispensable d’informer l’enseignant, la garderie, le maître ou la maîtresse des problèmes de peau de votre bout’chou, pour éviter un retard scolaire.
- 33 % soit un tiers des enfant touchés se sentent malheureux à cause de leurs problèmes cutanés. Et ce chiffre monte à 69% chez les enfants atteints d’une forme sévère d’eczéma. Une souffrance psychologique accompagnée de stress qui peut être atténué en favorisant l’intégration des enfants atopiques dans la classe.
- 15 % des enfants touchés par cette maladie affichante admettent subir des moqueries à l’école de la part de leurs camarades et se sentir isolés du groupe. Et ce chiffre monte à 50% chez les enfants atteints d’une forme sévère d’eczéma. Le rôle du personnel éducatif est important dans ce cas : il est essentiel qu’il explique à toute la classe que l’eczéma n’est pas une maladie contagieuse, que les lésions de grattage qui effraient tant les autres enfants ne sont pas transmissibles et que s’il se gratte, c’est à cause de sa peau différente des autres.
Quelques réflexes à faire adopter à votre enfant pour mieux vivre son eczéma à l’école
- Préparez une trousse de soin à votre enfant, qu’il laisse dans son cartable ou à l’infirmerie pour pouvoir toujours réagir en cas de poussée inflammatoire et de démangeaisons trop sévères.
- Habillez votre enfant avec des vêtements en matières douces (par exemple, du coton ou du lin), des matières qui évitent à votre écolier en herbe de transpirer, facteur de risque pour une poussée d’eczéma.
- Invitez votre enfant à ne pas s’asseoir à côté d’une fenêtre au soleil ou près d’un radiateur ou d’une autre source de chaleur, des situations à éviter pour ne pas avoir une poussée inflammatoire intense en plein cours.
Quelques réflexes à destination de l’enseignant pour que votre enfant vive sa scolarité sereinement malgré sa maladie de peau.
- Informez le service éducatif de la maladie dermato de votre enfant, de cette manière le prof comprendra d’éventuelles absences ou l’irritabilité de son élève à cause de son eczéma atopique et de sa nuit difficile à lutter contre les démangeaisons
- Proposez à l’enseignant de rappeler à votre enfant d’appliquer régulièrement ses soins émollients et de l’inciter à ne pas se gratter en cas de crise, mais plutôt à utiliser une boule anti-stress, que vous pouvez lui offrir.
Les activités sportives et extrascolaires, est-ce conseillé à un enfant souffrant d’eczéma ?
Faire du sport est plus que conseillé pour le développement moteur des enfants. Il y a néanmoins des risques du fait de la transpiration excessive. De plus, faire du sport au printemps reste déconseillé du fait de la présence massive de pollens.
Demandez si votre enfant peut porter des leggings en coton et des T-shirts à manches longues pour réduire son exposition à la poussière lors de ses cours de sport. Dites à l’enseignant que votre enfant peut nager, mais qu’il devra peut-être appliquer une couche d’émollient avant d’entrer dans la piscine, puis avoir le temps de se doucher et d’appliquer un soin émollient après sa baignade. Cela signifie sortir de la piscine 15 minutes plus tôt. En effet, le chlore est un facteur à risque important, provoquant une sécheresse rapide de la peau, il est donc crucial qu’il s’occupe de sa peau durant ce laps de temps sans stress.
Pour les activités extrascolaires comme les classes découvertes, idem il est déconseillé d’y aller au printemps, à voir selon la gravité de l’eczéma de votre écolier atopique ou hypersensible au contact d’allergènes. En effet, les plantes, le pollen et bon nombre d’allergènes peuvent déclencher une crise en pleine nature. Autant informer l’équipe éducative ou pourquoi pas partir avec lui si c’est possible ?