Vivre avec sa dermatite atopique
Comment vivre avec sa dermatite atopique ?
A quels moments de la vie et en quelles circonstances, la dermatite atopique est-elle la plus difficile à vivre pour les patients ? Nous avons posé la question au Dr Sylvie Consoli.
La difficulté de vivre avec sa dermatite atopique
Vivre avec sa dermatite atopique, quand celle-ci est étendue, très récidivante, très prurigineuse est toujours difficile à vivre. Quel que soit l’âge du patient, cela peut entraîner un véritable handicap social. La dermatite atopique est certainement plus difficile à vivre quand le patient traverse des moments délicats de sa vie : licenciement professionnel, séparation affective. Quand il est isolé affectivement ou encore quand il s’agit d’un jeune adulte qui doit se lancer pour la première fois dans sa vie professionnelle et/ou affective.
Une vie quotidienne particulière pour vivre avec sa dermatite atopique
L’entourage affectif, la famille, les amis, le conjoint, ne sachant pas comment aider le patient, peuvent être parfois vécus comme intrusifs par le malade. Ces proches, croyant bien faire, veulent donner leur avis sur la maladie, des bons conseils : « Arrête de te gratter ! ». Ce qui a tendance à énerver le patient qui aimerait bien y arriver. Là encore seul le dialogue et les explications peuvent apaiser les conflits. Il existe des techniques anti-grattage pour améliorer votre quotidien.
La dermatite atopique peut compliquer la vie professionnelle des patients. Cela peut commencer dès l’entretien d’embauche, qui peut être très mal vécu. Le patient se sent mal à l’aise, il a peur d’être jugé. Puis, une fois au cœur de l’entreprise, sa maladie de peau peut être responsable de moments difficiles à vivre. Comme l’envie de se gratter en pleine réunion, se sentir rouge ou ne pas supporter la crème mise le matin sur son visage. Mais aussi des arrêts de travail et parfois même de réorientations professionnelles.
Vivre sa dermatite atopique et pratiquer une activité sportive
Les patients atteint d’eczéma peuvent aussi se priver de certains loisirs de peur de transpirer. La transpiration accentue en effet, les démangeaisons. Si on en a vraiment envie, le mieux est d’en discuter avec son médecin. Pour réfléchir avec lui, aux solutions pour atténuer la transpiration et réduire les effets cutanés de cette dernière. Nous vous conseillons d’adapter la pratique de l’activité en fonction de votre peau atopique. Si la peau est en crise, il est possible de pratiquer l’activité moins longtemps.
En période de crise d’autres activités peuvent être envisagées comme par exemple une visite au musée ou une partie d’un jeu de société ! Ainsi une poussée de la maladie peut favoriser la découverte de nouvelles activités. Une maladie chronique n’a pas toujours que des effets négatifs sur la vie des malades. Et lorsque l’accalmie revient, on peut reprendre la première activité et vivre avec sa dermatite atopique.